Innovation et créativité à l'honneur

Le 11 janvier dernier paraissait le rapport annuel de

Clarivate Analytics sur les 100 entreprises mondiales les plus innovantes. La France y figure en 3ème position juste après les États-Unis et le Japon et devant l'Allemagne pour le plus grand plaisir de tous les commentateurs.

Ce satisfecit du monde politique cache cependant deux réalités : Premièrement 73 % des entreprises dites les plus innovantes sont américaines ou japonaises, la France certes troisième n'apparait que loin derrière le japon. Deuxièmement, ce constat omet la dynamique ; la France est encore troisième mais la distance qui la sépare des États-Unis en nombre d'entreprises innovantes recensées dans le classement a augmenté (+14% pour les entreprises américaines, 0% de variation en France). C'est aussi oublier de regarder dans le rétroviseur ou les pays du nord de l'Europe (Finlande, Pays-Bas) mais surtout les pays d'Asie (Corée et Chine) affichent des taux de croissance à deux chiffres dans le développement des entreprises innovantes et amorcent sans aucun doute une remontée dans le classement pour les années à venir.

Comment faire pour rester créatif et profiter des innovations ?

Trois équipes de chercheurs issues de la chaire de management de l'innovation  de l'université  d'Augsburg, de la faculté d'économie et de gestion de l'université de Barcelone, et de la faculté des sciences économiques et de gestion de l'université de Strasbourg se sont posé ces questions. Leurs travaux sont résumés dans l'ouvrage

Global Management of Creativity qui vient de paraitre aux éditions Routledge.

A l'aide d'exemples récents d'entreprises internationales telles que Netflix, Electronic Arts, Hasbro, UbiSoft ou Lego, les auteurs dévoilent les compétences que les entreprises doivent développer si elles souhaitent être performantes dans la réalisation de leurs innovations (maitrise de l'open innovation, de l'effectuation, de la cocréation avec les consommateurs, de l'ambidextrie managériale?). Ils montrent également que la politique publique n'est pas neutre et que des villes comme Berlin, Barcelone ou Montréal ont fortement investi pour permettre aux entreprises créatives de se développer dans de bonnes conditions.