Bertrand Koebel et Thierry Burger -Helmchen analysent à chaud l'actualité : Que retenir de l'élection grecque ? Quel avenir pour les travailleurs frontaliers suite à la hausse du franc suisse ?
Bertrand Koebel :
www.francebleu.fr/infos/l-invite-de-la-redaction-de-7h15/l-invite-de-france-bleu-alsace-106
Thierry Burger-Helmchen :
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Le 15 janvier, la banque centrale helvète supprimait le taux plancher entre le Franc suisse et l'Euro provoquant une appréciation du Franc de 30%. Avec des conséquences pour les frontaliers alsaciens, mais pas seulement. Vous réagissez...
Le franc suisse s'envole face à l'euro © MaxPPP
Retrouvez l'interview en intégralité de Thierry Burger Helmchen, doyen de la faculté de sciences économiques et de gestion de Strasbourg
Retrouvez l'interview en intégralité de Jean Luc Johaneck, président du comité de défense des travailleurs frontaliers
Depuis trois ans, la Banque helvète empêchait le Franc suisse de trop s'apprécier face à l'Euro, estimant que le Franc suisse était assez fort comme ça. Depuis le 15 janvier dernier, c'est terminé, la Banque Helvète laisse donc le cours du Franc suisse monter face à l'Euro (il faut désormais plus d'Euros pour acheter la même quantité de Francs suisses).
Du chômage partiel autorisé en Suisse
Les conséquences sont diverses. Dans un premier temps, le pouvoir d'achat des travailleurs frontaliers a été augmenté dans la zone Euro. Ils redoutent toutefois le revers de la médaille. Les produits suisses coûtent désormais plus chers dans le reste de l'Europe, et les exportations du pays pourraient en pâtir. Le ministre de l'économie vient d'ailleurs d'autoriser la mise en place de mesures de chômage partiel dans les entreprises touchées par l'envolée du Franc suisse. L'objectif est d'éviter les licenciements.
"Il y a d'autres solutions pour les entreprises", explique Thierry Burger Helmchen, doyen de la faculté de sciences économiques et de gestion de Strasbourg. "Les travailleurs frontaliers ont souvent une part fixe et une part variable dans leur salaire, la part variable pourrait baisser. Les entreprises pourraient aussi tenter de payer leurs salariés en euros. Mais pour l'instant, il pourrait y avoir des tensions dans certaines entreprises, car pour les travailleurs frontaliers, la hausse du Franc suisse équivaut à une hausse de salaire dont ne profitent pas les travailleurs suisses."